top of page

Actualités

Ce projet n’est plus en adéquation avec les enjeux environnementaux, ni avec un trafic aérien ébranlé par la crise sanitaire, explique au « Monde » Barbara Pompili.


Trois ans après l’arrêt de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le projet de construction d’un quatrième terminal à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le T4, est lui aussi abandonné. Pas de nouveau terminal, pas de nouvelles pistes. « Le gouvernement a demandé à ADP d’abandonner son projet et de lui en présenter un nouveau, plus cohérent avec ses objectifs de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement », a annoncé au Monde la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, jeudi 11 février. Le conseil d’administration de Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy et d’Orly, devrait entériner cette décision la semaine prochaine.


Ce projet colossal (estimé entre 7 milliards et 9 milliards d’euros) devait permettre d’accueillir jusqu’à 40 millions de passagers supplémentaires par an à l’horizon 2037 et d’absorber environ 450 vols de plus chaque jour. Un aéroport dans l’aéroport, comme si Orly – et ses 30 millions de passagers annuels – était intégré dans Roissy. « C’est un projet obsolète, qui ne correspondait plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d’un secteur en pleine mutation », justifie la ministre.


La crise sanitaire et la chute du trafic aérien sont aussi passées par là. Le projet était fondé sur des perspectives de forte croissance du trafic (8,2 milliards de passagers dans le monde attendus en 2037 contre 4,1 milliards en 2017). Or, en décembre 2020, le trafic n’atteignait guère que 25 % du niveau précrise, et les perspectives de moyen terme sont inexistantes.


Le gouvernement demande désormais à Groupe ADP, dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire, de proposer un tout autre projet, qui ne sera pas centré sur l’accroissement des capacités de Roissy. « Nous aurons toujours besoin des avions, mais il s’agit d’être dans une utilisation plus raisonnée de l’aérien, et d’atteindre une baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur », poursuit Mme Pompili.


L'abandon du T4 est une éclatante victoire pour les associations de défense qui, comme le CIRENA, dénoncaient depuis des mois ce projet pharaonique aux conséquences désastreuses pour les populations riveraines et survolées :


- augmentation dramatique des émissions de CO2 (+44%), incompatible avec les engagements climatiques de la France

- pollution sonore catastrophique pour la santé : les franciliens perdent déjà jusqu’à 3 ans de vie en bonne santé sous les couloirs aériens de Roissy.

- aggravation de la pollution atmosphérique (+30 % d’oxydes d’azote et +11 % de particules fines), alors que les émissions d’oxydes d’azote liées à l’aéroport pèsent déjà autant que 2,6 périphériques parisiens.


Le CIRENA prend acte de cette décision politique mais appel à ne pas baisser la garde.

Deux points essentiels à cette Commission Consultative de l'Environnement : la descente douce et le T4.


Concernant la descente douce, la DGAC a précisé que le projet n'avait pris aucun retard malgré le Covid-19. Que le calendrier fixé était respecté pour une mise en service en 2023 comme convenu et que la prochaine étape d'une évaluation opérationnelle en réel, est prévue de janvier à mars prochain, sur le doublet nord en face à l'ouest (avions en atterrissage du côté est de Roissy).


Il se confirme que la mise en place de cette nouvelle procédure défendue par le CIRENA depuis 7 ans déjà, devrait apporter une nette réduction des nuisances aériennes pour des centaines de milliers de franciliens et notamment ceux des villes du CIRENA du territoire de la Confluence.

Concernant le T4, le Préfet n'avait aucune réponse des plus hautes autorités de l'Etat qu'il a interrogées sur le sujet. Tout le monde reste donc dans l'incertitude, y compris ADP, de la poursuite ou non de ce projet.


Le CIRENA a redemandé bien sûr, comme à la précédente CCE, l'annulation de ce projet.


La responsable d'ADP qui s'est exprimée sur le sujet, nous a dit qu'ADP travaillait à un projet d'impact, à l'organisation d'une enquête publique sans savoir quand et qu'une étude était en cours sur la révision du calendrier. Elle n'était pas au courant de l'arrêt des extensions d'aéroport de la loi climat.

Le 9 Décembre s'est terminée la consultation publique lancée dans le cadre du 4ème Plan National Santé Environnement (PNSE 4). A juste titre, il souligne la « préoccupation croissante » des citoyens face à l’impact des pollutions environnementales sur leur santé. Pour autant, que propose t-il ? Pas grand-chose ! Vous trouverez ci-joint l'avis du groupe G.A.R.E (Groupement Associations Roissy Environnement), constitué d’associations de défense des riverains et d’associations d’environnement (dont le CIRENA), siégeant à la Commission Consultative de l’Environnement de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle.






Archives
bottom of page