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26 Associations, Collectifs et ONG demandent au Président de la République l’abandon du projet de Terminal 4 à Roissy-Charles de Gaulle


La reconstruction économique de notre pays suite à la crise sanitaire du Covid 19 s’accompagne d’investissements massifs de la part de l’Etat. C’est une occasion unique d’initier une évolution sociale, environnementale et économique qui maintienne pendant plusieurs décennies la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre constatée pendant le confinement. La France s’y est engagée au travers de sa Stratégie Nationale Bas Carbone, qui vise la neutralité carbone pour le milieu de ce siècle. Or le Haut Conseil pour le Climat pointe du doigt l’insuffisance des résultats obtenus jusqu’ici.

Le transport aérien international, par ailleurs vecteur aggravant des pandémies, a largement contribué à cette dérive, en multipliant par plus de deux ses émissions depuis 1990.

Dans ce contexte, est-il nécessaire de construire le Terminal 4 de Roissy Charles de Gaulle ?

Les signataires de la Lettre ouverte jointe demandent au Président de la République, au nom des engagements que notre pays a pris pour atteindre la neutralité carbone en 2050, et pour le respect envers les générations futures qui n’ont pas demandé à hériter d’une planète invivable, de renoncer à tout investissement qui permettrait d’accroître le trafic aérien, notamment les 9 milliards d’euros que le groupe Aéroports de Paris envisage d’engager pour financer une éventuelle aérogare T4 à Roissy Charles de Gaulle.

Les signataires comptent sur un engagement clair et sans équivoque concernant l’abandon du projet du Terminal 4 à Roissy Charles de Gaulle et des extensions d’aéroports sur l’ensemble du territoire, projets symptomatiques d’un temps révolu.

Ils soutiennent les propositions visant à réduire l’impact climatique et sanitaire du transport aérien (pollutions sonores et chimiques), en particulier celles présentées par le Réseau Action Climat, le Shift Project, Oui au train de nuit et la Convention citoyenne pour le Climat.







La période de déconfinement qui s'ouvre doit nous inciter à faire preuve de prudence tant la présence du coronavirus en Ile de France est forte. Je reste persuadé que le principe de précaution doit rester la règle. Cela a pour conséquence une modification non négligeable de la vie de notre association dans la mesure où nous devons momentanément annuler les activités en présentiel et favoriser celles en distanciel. Dans ces conditions, la décision a été prise de reporter la date de notre Assemblée Générale à la rentrée, une fois que les risques que nous connaissons aujourd'hui seront réduits et permettront des relations moins contraintes et surtout moins dangereuses pour chacun d'entre nous.

Néanmoins, le CIRENA poursuit son combat contre les nuisances aériennes générées par la plate-forme de Roissy. Ainsi il est partie prenante dans le recours qui vient d'être intenté contre le SCOT de le Communauté d’agglomération de Roissy Plaine de France. Il participe également à des réunions en distanciel avec Bruitparif et nombre d'autres organismes.

Même si nous vivons actuellement une période où c'est devenu un plaisir d'habiter dans la Confluence avec un faible nombre d'avions qui nous survole, nous devons rester vigilants car le lobby aérien est toujours là pour imposer un retour de la vie "d'avant" le confinement déclenché par la pandémie. Prenez bien soin de vous Michel DUMAS Président du CIRENA





lettre d’information nationale d’Europe Écologie Les Verts Bruno Lemaire a annoncé le montant de l’aide qui sera apportée par l’État au groupe Air France-KLM : 7 milliards d’euros selon deux modalités, d’une part, 4 milliards d’euros de prêts bancaires garantis par l’État à 90 %, d’autre part, une avance d’actionnaire par l’État de 3 milliards. Problème, cette aide très conséquente n’est assortie d’aucune conditionnalité environnementale, ni sociale. Les engagements de façade pris par Air France – compensation carbone de ses vols intérieurs et présentation d’un « plan écologique » – ne constituent en aucun cas un engagement formel . Preuve une fois de plus que ce gouvernement qui n’a pas su nous préparer à cette crise sanitaire, ne saura pas mieux prévenir la prochaine : la crise climatique. Il aurait pourtant fallu préparer Air France-KLM aux nécessaires adaptations à la crise climatique et exiger notamment des contreparties environnementales et sociales à ce plan de sauvetage : – La présentation d’un plan climat du groupe comportant une trajectoire carbone conforme à l’Accord de Paris. Le PDG d’Air France-KLM, Ben Smith, annonce « l’ambition de réduire de 50 % ses émissions de CO2 à l’horizon 2030 ». Cet engagement doit être formalisé et suivi. Ce sont bien les émissions du groupe et non par vol qui doivent être réduites dans ces proportions, et constituer une conditionnalité stricte de l’aide apportée. – La fermeture des lignes aériennes intérieures sur lesquelles une alternative en train existe en moins de 4 heures. Rappelons que l’avion émet 45 fois plus de CO2 par kilomètre et par voyageur, que le TGV. – L’abandon des projets d’extension d’aéroports induisant une croissance du trafic et le plafonnement du trafic aérien au départ de la France au niveau de 2019. – L’instauration d’un couvre-feu pour les aéroports insérés dans un tissu urbain, à l’instar de celui existant pour la plateforme d’Orly. – L’arrêt de la privatisation d’ADP, pour assurer la maîtrise publique de la trajectoire de décarbonation. – L’abandon du CDG Express, et la réallocation des financements prévus à la réduction des émissions de carbone et à la sécurisation des parcours professionnels des salariés d’Air France, et de toute la filière aérienne en France. – La renégociation de l’accord de GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) de l’entreprise, instaurant des moyens supplémentaires, abondés par l’État, pour financer une sécurisation des parcours professionnels, essentielle dans ce secteur. L’État doit par ailleurs engager : – La négociation d’une charte écologique et sociale engageant les principaux acteurs des transports, incluant la SNCF et impliquant les fédérations syndicales concernées doit être engagée, permettant une action coordonnée sur un secteur dont les émissions de gaz à effet de serre continuent à croître, et qui appelle un report modal qui doit s’accompagner de transitions professionnelles. – La révision des règles organisant le trafic aérien au niveau européen et international, incluant la révision de la Convention de Chicago qui empêche, jusqu’à présent, la taxation du kérosène, contrairement aux autres carburants de transport. Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles





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