ADP a ouvert une concertation publique du 8 avril au 8 juillet 2025 sur le projet de développement de l’aéroport de Roissy CDG. La concertation débute mal, la localisation des réunions évite les zones de populations survolées les plus denses !
Ce projet traduit une volonté d’augmenter le trafic aérien en Ile-de-France :
+ 19 % de trafic en nombre de mouvements d’avions en 2050, soit 592 000 avions contre 505 000 en 2019.
Il aura des conséquences désastreuses sur le climat, la pollution de l’air et les nuisances sonores, donc sur la santé des Franciliens. Aujourd’hui, 2,2 millions d’entre eux (réf. ANSES et BRUITPARIF) sont déjà exposés à des niveaux de bruit aérien supérieurs aux lignes directrices de l’OMS, dont 1,4 million par l’aéroport de Roissy CDG. La santé est un droit, elle ne peut pas être négociée au prétexte d’un avantage concurrentiel sur d’autres aéroports. Les associations signataires accusent ADP de porter un projet mortifère avec la complaisance de l’Etat.
Les associations signataires accusent ADP de continuer à dégrader la santé des Franciliens en augmentant le trafic, ce qui annule largement le bénéfice du renouvellement des flottes avec des avions moins bruyants.
19 000 années de vies en bonne santé sont perdues chaque année en Île- de-France à cause du bruit aérien, très majoritairement du fait de Roissy CDG, jusqu’à 3 années par individu (Réf. BRUITPARIF). Le coût social du bruit aérien en Ile-de-France est de 4,1 milliards d’euros par an (Réf. CNB-ADEME-BRUITPARIF), comparable par exemple au budget 2025 de la région IDF de 4,5 milliards d'euros.
Les associations signataires accusent ADP d’augmenter les nuisances sonores par un bruit encore plus répétitif.
Les courbes dose-réponse (OMS, 2018) montrent que les bruits avec composante événementielle (aérien et ferroviaire), ont des conséquences sanitaires plus élevées que le bruit routier, à niveau sonore moyen équivalent.
Les associations signataires accusent ADP de minimiser les effets nuisibles pour la santé des personnes les plus exposées à ce jour : 104 345 personnes hautement gênées au lieu de 299 000, 28 906 personnes hautement troublées dans leur sommeil au lieu de 129 000.
La directive 2002/49/CE en vigueur demande une évaluation selon les lignes directrices de l’OMS.
Les associations signataires accusent ADP d’ignorer les directives européennes qui demandent de ne pas générer de nouveau bruit supérieur aux lignes directrices de l’OMS.
L’objectif de la directive 2002/49/CE est d’éviter, prévenir ou réduire les effets nuisibles du bruit définis par l’OMS.
Les associations signataires accusent ADP d’ignorer la charte de l’environnement adossée à la constitution française.
Article 1er « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ».
Les associations signataires accusent ADP d’ignorer la Convention Européenne des Droits de l’Homme.
Article 8 « Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».
Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter l’exposition des grandes villes proches aux particules fines et ultrafines. L’utilisation massive de Carburants d’Aviation « Durables » et d’hydrogène, qui pourraient réduire les émissions, n’est pas pour demain.
Les villes situées dans un rayon de 5 km autour de l’aéroport sont déjà surexposées aujourd’hui aux particules fines et ultrafines (Réf. AIRPARIF).
Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions d’oxydes d’azote du transport aérien. L’utilisation annoncée de Carburants d’Aviation « Durables » n’est pas en mesure de les réduire et celle de l’hydrogène, qui aurait des effets limités, reste hypothétique.
Les plateformes aéroportuaires ont émis 11% des NOx en Ile-de-France en 2019, c’était le second secteur émetteur et le seul en augmentation (Réf. AIRPARIF).
L’hydrogène n’est pas adapté aux avions longs courriers qui sont déjà majoritaires à Roissy CDG et le seront encore davantage dans le projet de développement.
Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation annoncée des Carburants d’Aviation « Durables » et de l’hydrogène ne peut pas à la fois réduire les émissions actuelles et compenser la hausse de trafic annoncée.
La production de tous ces carburants (qui ne résout aucunement le problème du bruit dans l’environnement) demande une quantité de biomasse et d’électricité renouvelable démesurée, au détriment de la transition de secteurs essentiels.
En conséquence les associations signataires exigent d’ADP l’annulation de ce projet et la mise en place d’un couvre-feu de 8 heures consécutives, de 22h00 à 6h00, et d’un plafonnement à 440 000 mouvements annuels. Elles demandent à l’Etat de faire respecter la loi et d’assurer son rôle de protection de la population en faisant appliquer cette exigence.
Contacts presse :
Charles PAURON - Vice-président de l’ADVOCNAR 06 85 04 65 06
Catherine BOUVIER - Secrétaire ADVOCNAR 01 39 89 91 99
Eugénie Ponthier - Présidente du collectif d’élus C.E.C.C.T4 06 75 75 15 03
Associations signataires :
ADVOCNAR
ADERA
AREC
ATVO
Amis de la Terre Val d’Oise
AULNAY ENVIRONNEMENT
C.E.C.C.T4 Collectif d’Elus pour le Climat Contre le Terminal 4
CIRENA
COLLECTIF NON AU T4
CPTG Collectif Pour le Triangle de Gonesse
CSNA
DIRAP
ENVIRONNEMENT 93
FNE ILE-DE-FRANCE
FNE VAL D’OISE
MNLE 93 ET NORD-EST PARISIEN
ONASA
ROSO
SOS VALLÉE DE MONTMORENCY
UFCNA
GROUPE G.A.R.E Groupement Associations Roissy Environnement
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Mobilisation commune UFCNA / Rester sur terre à l’occasion du salon du Bourget durant la semaine du 16 au 22 juin
Le Salon du Bourget se déroulera cette année du 16 au 21 juin avec une première partie réservée aux professionnels du lundi 16 juin au jeudi 19 juin soir et une partie grand public du vendredi 20 juin au dimanche 22 juin
Ce salon est présenté comme une démonstration d'innovation dans l'aérien, mais il s'agit en fait d'une célébration de croissance infinie et de greenwashing ; il fait la promotion des carburants de substitution et d'autres fausses solutions pour le climat, tout en développant une industrie qui continue de polluer l’atmosphère et les oreilles et qui met activement en danger à la fois les personnes et l'environnement. Il n’assure en aucune façon la sauvegarde des emplois, ni la justice sociale à l'intérieur du secteur aéronautique
Nous souhaitons donc nous mobiliser autour d’idées force :
1. Mettre un coup d’arrêt à la croissance du trafic aérien sur tous les aéroports et aérodromes en France :
Plafonnement du trafic aérien au niveau de 2019
Couvre-feu nocturne
Abandon des aménagements permettant l’augmentation du trafic, notamment à Roissy CDG, Beauvais-Tillé, Nice Côte-d’Azur
Exigence d’une réglementation environnementale pour l’aviation générale
2. Lutter contre le greenwashing :
Abandon des plans basés sur des solutions technologiques hypothétiques / non éprouvées
Interdiction par l’État des pratiques de greenwashing du lobby : interdire au lobby aérien de mettre en avant des solutions technologiques hypothétiques / non éprouvées pour résoudre les questions climatiques et de santé publique
Interdiction de la publicité pour le secteur aérien (cf. rapport RAP « Loi Evin-Climat-Santé »)
3. Revendication des salarié-es à élaborer avec elles et eux ; Mettre en avant la nécessité de justice sociale
Le mercredi 18 juin à partir de 17 heures à l’entrée du salon, une mobilisation déclarée et pacifique avec des prises de paroles et des intermèdes ludiques est prévue avec participation active des réseaux de l’Île-de-France mais également la possibilité d’affréter des bus pour ceux qui désireraient participer physiquement.
Communiqué de presse.
Plan de Protection de l’Atmosphère Ile-de-France 2022-2030 :
23 associations d’environnement demandent son annulation pour insuffisance à protéger la santé des Franciliens
Les Franciliens sont particulièrement exposés à de multiples pollutions, principalement issues des transports routier et aérien, du chauffage au bois, de l’agriculture, de l’industrie et des chantiers. Cette situation met gravement leur santé en danger !
Malgré trois Plans de Protection de l’Atmosphère successifs en Ile-de-France, notre région connaît de façon chronique des dépassements des valeurs limites réglementaires en dioxyde d'azote (NO2) et en particules fines (PM10) notamment.
Ces dépassements, et ceux qui surviennent dans d'autres régions françaises, valent d'ailleurs à notre pays une procédure de contentieux avec la Commission européenne.
Par ailleurs, le 12 juillet 2017, l’Etat français a été condamné par le Conseil d’Etat pour son inaction à améliorer la qualité de l’air en France puis mis sous astreinte. Actuellement la qualité de l’air reste insuffisante dans deux régions dont l’Ile-de-France.
Il y a donc un fort enjeu sanitaire avec le nouveau PPA-IDF 2022-2030.
Or, avant même sa signature le 9 janvier dernier, celui-ci était insuffisant et obsolète au regard de l’adoption de la nouvelle Directive UE 2024/2881 sur la qualité de l’air ambiant du 23 octobre 2024, qui fixe des limites et des valeurs cibles plus strictes à l’horizon 2030. Si le plan d’action n’est pas renforcé, ce sont près de 10 millions de Franciliens qui seront exposés en 2030 à des dépassements des valeurs-limites !
Le plan d’action cible principalement les émissions du transport routier et du chauffage au bois. D’autres secteurs sont exonérés d’efforts :
- Le secteur agricole ne met pas en place de nouvelles actions
- Le secteur aérien, dont les émissions d’oxydes d’azote ont crû de 18 % entre 2005 et 2019, augmenteront encore celles-ci de 9 % entre 2018 et 2030 en toute impunité.
C’est pourquoi les 23 associations signataires de ce communiqué dont le CIRENA déposent ce jour, avec leur avocat Me Louis Cofflard, un recours hiérarchique auprès d’Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition Ecologique, demandant l’annulation de ce Plan de Protection de l’Atmosphère et la rédaction d’un plan d’action ambitieux respectant les nouvelles valeurs-limites pour la qualité de l’air.
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