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AVIS sur le projet de PPA-IDF 2022-2030

Une enquête publique portant sur le projet de révision du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) sur l’ensemble du territoire de la région d’Île-de-France, est ouverte du lundi 26 février 2024 à 8h30 jusqu’au mercredi 10 avril 2024 à 17h, à la demande de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement, de l’Aménagement et des Transports (DRIEAT) d’Île-de-France, responsable de projet.

 

Dans une région dense et urbanisée comme l’Île-de-France, la qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur. L’exposition à la pollution de l’air favorise le développement de pathologies chroniques graves et se traduit par une augmentation de la mortalité, une baisse de l’espérance de vie et un recours accru aux soins.



Pollution du secteur aérien


Le secteur aérien est le 2è pollueur d’Ile-de-France aux oxydes d’azotes avec 11% des émissions d’oxyde d’azote recensées pour la région en 2019 (chiffres Airparif). Il est le seul secteur à avoir augmenté ses émissions de 18% entre 2005 et 2019, tandis que les autres secteurs ont baissé leurs émissions sur la même période : moins 58% pour le transport routier, moins 49% pour le secteur résidentiel.


L’aéroport Roissy-Charles de Gaulle est responsable à lui seul de 75% des oxydes d’azote liés aux aéroports franciliens.


La pollution de l’air provoque des atteintes à notre santé : bronchiolites, cancers, maladies cardiaques, allergies ...


La pollution de l’air est responsable de milliers de morts en Ile-de-France chaque année :

-   3680 décès attribués à une exposition prolongée au NO2 (chiffres ORS 2019)

-   6260 décès attribués à une exposition prolongée aux PM2,5 (chiffres ORS 2019)


Les avions sont responsables d’émissions polluantes similaires à celles des moteurs diésel : oxydes d’azote, particules fines et ultrafines, composés organiques volatils, ...


Sous l’effet du rayonnement solaire, les oxydes d’azotes se transforment en ozone troposphérique dangereux pour la santé, provoquant des irritations oculaires, de la toux et l’altération de la capacité respiratoire.


Actions insuffisantes du secteur aérien


Comme pour le précédent Plan de Protection de l’Atmosphère, les actions minimes de réduction des émissions polluantes du secteur aérien du PPA-IDF 2022-2030 concerneront uniquement la pollution au sol : limitation du roulage des avions, limitation de l’usage des APU (Auxiliaires de Puissance) et utilisation d’engins de pistes électriques. Les émissions d’oxyde d’azote augmenteront de 9,2 % d’ici à 2030.


Avec la pollution au sol, le PPA-IDF 2022-2030 s’attaque à seulement 12% des émissions du secteur aérien officiellement recensées par Airparif.


On nous annonce tranquillement que les émissions d’oxydes d’azote du secteur aérien augmenteront de + 9,2 % entre 2018 et 2030.


Le secteur affiche une perspective d’augmentation du trafic de 10% d’ici à 2030.


Je constate dans la « fiche méthodologique aérien » que les émissions d’oxyde d’azote (NOx) du secteur poursuivront leur augmentation de façon très nette entre 2018 et 2030.


Le PPA-IDF 2022-230 met la priorité sur des actions permettant une baisse des émissions du trafic routier et du chauffage individuel au bois, principales sources de pollution en Ile-de-France d’après les documents : le secteur aérien étant le 2è pollueur d’Ile-de-France aux oxydes d’azote, des actions efficaces doivent également être prises en priorité.


Le secteur aérien ne peut pas échapper seul aux mesures de réduction et compromettre les efforts réalisés dans tous les autres domaines. Il doit faire sa part, d’autant plus que les 2/3 du trafic sont dus aux voyages d’agrément, activité facilement évolutive et nettement moins essentielle que le transport routier, les secteurs résidentiel et tertiaire ou encore la branche énergie.


Tous les autres secteurs, dont le transport routier et le secteur résidentiel, présentent des émissions à la baisse, le secteur aérien doit faire sa part.


Avis à formuler en conclusion


Pour toutes ces raisons, je rends un AVIS DÉFAVORABLE au projet de Plan de Protection de l’Atmosphère Ile-de-France 2022-2030.

 

Propositions d’actions pour le secteur aérien


Pour ma santé et celle de mes concitoyens, j’exige une réduction du trafic de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à court terme, soit un plafonnement à 440 000 mouvements d’avions par an, seule mesure réellement efficace pour faire baisser rapidement les émissions et la pollution locale dont les avions sont responsables.


Mettre en place l’atterrissage en descente continue généralisé pour Roissy CDG afin de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes. Cette mesure réduira également les gaz à effet de serre et la pollution sonore.


Evaluer de façon objective et complète la pollution chimique due au transport aérien en Ile-de-France sans limite d’altitude. Actuellement cette pollution n’est évaluée que jusqu’à 915 mètres d’altitude.


Appliquer les lignes directrices de l’OMS concernant la qualité de l’air, plus exigeantes et plus protectrices pour la santé.


Contraindre le renouvellement accéléré des flottes d’avions par le biais de mesures réglementaires, afin de favoriser des avions moins polluants


Appliquer la mesure de restriction du trafic aérien en cas de pic de pollution prévue à l’article L223-1 du Code de l’Environnement : en cas de pic de pollution prolongé, le trafic aérien pourra être restreint comme c'est le cas pour le trafic routier.


Fixer clairement les objectifs de réduction des émissions polluantes à atteindre pour le transport aérien.

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